Le gouvernement brésilien vient d’annoncer le report d'au moins un an de l'appel d'offres pour un projet de ligne ferroviaire à grande vitesse. En cause : un nombre insuffisant de candidats.
Le projet de TGV entre Rio de Janeiro et Sao Paulo brésilien reporté d'au moins un an, c’est ce qu’a annoncé le 12 août dernier le ministre des Transports, César Borges, lors d’une conférence de presse. En cause : un nombre insuffisant de candidats. En effet, selon les informations de Reuters, seul un groupe emmené par le français Alstom et comprenant la SNCF avait bouclé son dossier pour la date limite du 9 août 2013. Pourtant, la construction de cette ligne à grande vitesse (LGV) de 216 km entre Sao Paulo et Rio de Janeiro, dont l'exploitation est prévue à partir de 2020, figure en bonne place des projets d'investissements de la présidente Dilma Roussef pour moderniser les infrastructures du pays via des concessions privées. A la clé : un contrat d'un montant de 38 milliards de reais (12,6 milliards d'euros).
Le plus de concurrence possible
Redoutant, selon certains observateurs, des critiques en attribuant un marché public à un candidat unique, le gouvernement brésilien a donc décidé de jouer les prolongations. Pour motiver cette décision, César Borges a expliqué que des groupes espagnols et allemands s'étaient engagés à présenter également leur candidature à condition d'obtenir plus de temps pour se préparer. "Nous souhaitons le plus de concurrence possible", a tranché de son côté le directeur de l'agence d'infrastructures EPL, Bernardo Figueiredo, qui espère attirer des candidats japonais et sud-coréens. Craignant d’être mis sur la touche après la catastrophe ferroviaire qui a fait 79 morts près de Saint-Jacques-de-Compostelle le mois dernier, le consortium espagnol formé par le groupe industriel Talgo et la compagnie nationale Renfe avait déjà demandé la semaine dernière un délai pour monter son dossier.