Lors de sa première réunion le 6 février dernier, l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF) planchait sur son budget prévisionnel 2014. Un exercice que le report de l’écotaxe poids-lourds a considérablement compliqué.
Le 6 février dernier, le Conseil d’administration de l’Agence de financement des infrastructures de France (AFITF) s’est penché sur son budget prévisionnel 2014. Un ordre du jour qui intervient avec près de deux mois de retard, mais qui doit surtout composer avec l’impact de l'absence d’une recette importante : celle de l’écotaxe poids-lourds que le gouvernement a décidé de reporter à l’automne dernier.
Dépenses stables
Après avoir tablé sur un niveau de dépenses de 1,9 milliard d’euros et un fonds de roulement de 82,6 millions d’euros pour 2013, l’AFITF prévoit pour cette année un montant de dépenses de 1,8 milliard d’euros, une somme à peu près stabilisée grâce à une subvention d’équilibre de 300 millions d’euros figurant dans la loi des finances 2014. "Ce budget permettra donc d'assurer une continuité des paiements dans tous les modes de transport : prioritairement sur les postes consacrés aux réseaux existants mais aussi sur les postes correspondant au développement", précise l’Agence dans son communiqué. Un montant qui lui permettra également de respecter l'annuité du financement du renouvellement du matériel roulant des trains d'équilibre du territoire (100 millions d’euros) qui "sera honorée normalement en 2014".
Appels à projets retardés
Mais c’est au chapitre des autorisations d'engagement (AE), que l’écotaxe manque cruellement. "L’absence de certitude sur le niveau des recettes affectées futures a conduit à une position prudente de strict respect du caractère soutenable du budget", précise l’Agence qui avoue avoir limité ses engagements à 646 millions d’euros. Une assiette qui sera notamment réservée à la reconduction des actions de régénération, de sécurité et d’exploitation des réseaux ou le lancement de l’autoroute ferroviaire atlantique. Le reste, contrat de projets Etat-région (CPER) et appels à projet de transports collectifs, sont reportés "dans l’attente de nouvelles perspectives permettant de relancer rapidement ces démarches".