Le second rapport de l’observatoire interministériel de l’accessibilité est désormais entre les mains du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Proposant une photographie de l’accessibilité, ce rapport consacre un chapitre entier aux transports.
Pour la seconde année consécutive, l’observatoire interministériel de l’accessibilité et de la conception universelle, chargé du suivi de la mise en œuvre de la loi handicap du 11 février 2005, a livré son état des lieux au Premier ministre Jean-Marc Ayrault. Attirant l’attention du gouvernement sur plusieurs préconisations, l’organisme pointe un besoin d’accompagnement des petites communes en proie à des difficultés à mobiliser les ressources humaines et financières pour atteindre l’objectif fixé, mais aussi la nécessité de garantir le droit au transport pour lequel elle propose que "l'offre de lignes régulières soit complétée par des transports spécialisés, sans surcoût tarifaire, de manière transitoire, tant que les services de transport régulier ne sont pas accessibles."
Du mieux chez les AO
Après avoir interrogé 357 autorités organisatrices de transport (AOT) en juin dernier, le rapporteur constate que 61 % d’entre elles ont d’ores et déjà adopté leurs schémas directeurs d’accessibilité (SDA) là où 15 % d'autres n’ont pas encore franchi le pas. Un écart qui se réduit au niveau des Départements où 75 % des SDA ont été adoptés (67 % en 2011) contre 5 % non engagés. Côté AO urbaines, il semblerait que seulement 53 % des SDA aient été validés contre 43 % l’an dernier. "Les 20% d'AOT urbaines, qui ne sont pas encore engagées dans la procédure, privilégient souvent l’outil plan de déplacements urbains, reportent leurs réflexions jusqu’à l’adoption de plans d'accessibilité de la voirie et des espaces publics ou considèrent ne pas avoir d’obligation en la matière car leur service de transport à la demande est déjà accessible", explique le rapport.
Les équipements dans les clous
Elargissant son étude au niveau d’accessibilité des autobus, le rapport observe une progression régulière sur tous les équipements. En effet, le pourcentage de bus équipés de plancher bas atteint 82 % tandis que 56 % d’entre eux sont dotés d’une palette, 56 % d’un système d’agenouillement, 54 % d’un dispositif permettant l’annonce sonore du prochain arrêt et 59 % de matériels permettant l’annonce visuelle des arrêts. A ce titre, " les réseaux de transport des agglomérations de plus de 250 000 habitants se révèlent les plus en avance", précise le rapport.