Dévoilant son baromètre annuel, l’Association des paralysés de France (APF) pointe un retard du secteur du transport. Si certaines villes comme Rennes, Caen ou Châteauroux tirent leur épingle du jeu, d’autres municipalités comme Marseille patinent.
Le 8 février 2012, l’Association des paralysés de France (APF) a publié son troisième baromètre annuel d’accessibilité. Premier enseignement de cet opus : la moyenne nationale passe de 11,6/20 en 2010 à 12/20 l’an dernier. Si cette progression semble encourageante, «à trois ans de l’échéance, il reste encore beaucoup à faire», confie l’APF. Planchant sur les différentes composantes de l’accessibilité comme le logement, l’espace public, et les commerces, l’association dénonce un retard du secteur des transports.
47% des lignes de bus accessibles
Si 89% des municipalités interrogées déclarent avoir effectué un état des lieux de l’accessibilité dans leurs transports publics, seulement 47 % de lignes de bus sont accessibles sur le terrain. «Malgré un défaut notable de progression, nous observons que plusieurs collectivités développent une dynamique vertueuse avec un échéancier bien cadencé et une réelle coordination des entités politiques ainsi que techniques des différents échelons territoriaux», se réjouit l’APF.
Une situation hétérogène
Réalisant un classement des 96 chefs-lieux départementaux selon leur degré d’accessibilité, le panorama reste pour le moins hétérogène. Si des villes comme Rennes, classée quatrième du palmarès, tirent leur épingle du jeu avec un quasi sans faute, d’autres collectivités comme Caen, classée en troisième position, ou Châteauroux, en sixième position, affichent des progrès sensibles. «Avec, 30 lignes de bus sur 34 entièrement accessibles, presque tous les bus de Châteauroux ont été équipés de nouveaux matériels : rampe d’accès, plan incliné et voirie adaptée», observe l’APF. En revanche, dans des agglomérations comme Marseille, en soixante-dixième position, «la situation reste toujours bloquée : seules deux lignes de bus sont adaptées mais la voirie ne l’est pas, donc au final ils sont inutilisables pour les personnes à mobilité réduite», pointe l’APF.