Une jeune entreprise lausannoise a lancé un concept de vélos pliants, rangés dans des boites design, et destinés au partage entre les résidents ou travailleurs d’un même bâtiment.
"Pour les habitués du vélo, pas de problème. Mais les nouveaux utilisateurs peinent à entrer dans un magasin, à en essayer un", constate Lucas Girardet, co-créateur de la jeune entreprise Vélothèque, basée à Lausanne (Suisse). Mus par une commune passion pour la mobilité douce, ce "vélophile" affirmé et son collaborateur Sulpiz Boisserée décident de "faire entrer le vélo à l’intérieur des immeubles", au plus proche de l’usager.
Un vélo en boite
Le concept : un vélo pliant exposé dans une boite de bois au design simple et efficace. Celle-ci, vendue par lots, peut s’empiler et ainsi former une véritable mini-station de vélos intérieure, en libre-service. Destinés aux réceptions d’entreprises, aux halls d’hôtels, et même aux immeubles résidentiels, ces vélos peuvent être empruntés par tous, salariés, touristes ou particuliers, au moyen d’un boitier de contrôle, pouvant inclure un usage tarifaire.
"C’est une vitrine d’exposition qui magnifie le vélo, aussi bien qu’un lieu de rangement", résume L. Girardet. En Suisse, le concept a fait mouche, avec 50 unités en cours de production, toutes écoulées "rapidement" et dont la livraison est prévue pour la fin du mois. Toujours selon ce spécialiste du vélo, les premières entreprises à avoir testé le système ont eu "un retour unanime : tout le monde adhère".
Modulable
Attribuant cette réussite au "fait d’avoir créer un bel objet", il explique que les clients ont commandé entre deux et six ensembles boites et vélos par bâtiment, "dans un premier temps". Les acheteurs peuvent en effet compléter leur vélothèque au fur et à mesure, une fois le boitier de contrôle installé. "C’est extrêmement modulable", insiste Lucas Girardet.
Le vélo et son rangement sont facturés 2500 francs suisses (2075 euros environ). Les deux entrepreneurs, via le magasin de vélo Bikes2fold, géré par Sulpiz Boisserée, proposent également un forfait annuel de 199 francs suisses (165 euros) pour l’entretien et la maintenance du matériel. A terme, leur objectif est de vendre "300 unités par an, en Suisse mais aussi à l’international", conclut L. Girardet.