L’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) vient de livrer les résultats de son enquête annuelle sur les conditions de déplacement des usagers du train. Retards réguliers, information voyageurs encore insuffisante, tarifs trop élevés, etc. La SNCF en prend pour son grade.
Le 16 août dernier, l’association de consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie) a publié une enquête réalisée auprès de 676 usagers des trains. Verdict : l’accueil en gare s’est amélioré mais les prix des billets restent trop élevés, les retards toujours trop fréquents et les conditions d’indemnisations trop restrictives. "Si l’enquête n’a pas la prétention d’être scientifiquement représentative, elle offre cependant un "instantané" intéressant et un comparatif pertinent par rapport à l’enquête précédente", décrit l’association.
Une addition salée
Si 88% des sondés trouvent les tarifs ferroviaires trop chers ou chers, seules 10,7 % des personnes interrogées considèrent le niveau de prix comme correct. "Cette situation nous semble donc poser problème, car dans le même temps la politique publique dit vouloir développer les modes de déplacements non émetteurs de CO2. Ici, le sentiment de cherté des titres de transport, nous semble bien peu incitatif à laisser sa voiture", analyse l’association. Au-delà du prix, c’est l’information sur les tarifs et la structure tarifaire qui apparaît opaque (27,1%) voire insuffisante (40,2%). Conclusion : " les marges de progression demeurent importantes", estime l’association.
Des retards réguliers
Autre point noir : les retards. Ainsi, 54,6% des sondés se plaignent de subir des retards réguliers, seules 14% des personnes interrogées jugent ces retards non justifiés. Un sentiment renforcé par un manque d’information souvent évoqué par les usagers. "Il apparaît que sur des perturbations en périodes de crises, le manque d’affichage, d’annonces sonores ou de personnels d’accueil présents sur les quais sont encore le lot de nombreux voyageurs", pointe l’association. Des retards qui n'engendrent pas d’indemnisation pour autant, même si 82% des sondés souhaiteraient qu’elles deviennent effectives, lors d’un retard d’un quart d’heure et non plus seulement au-delà de trente minutes comme cela est actuellement le cas.