A compter du 24 janvier prochain, les tarifs de la SNCF augmenteront. Objectif : financer un programme d’investissement de 2,6 milliards d’euros.
Un Paris-Strasbourg à 73 euros au lieu de 71 euros, un Paris-Bordeaux qui passera de 73 euros à 75 euros, voilà à quoi ressemblera la hausse de tarifs que la SNCF entend mettre en œuvre à compter du 24 janvier prochain. "Pour les abonnements forfait sur Intercités, l’augmentation sera limitée à 2 % tandis que pour les tarifs TER, Intercités et TGV, l’évolution sera en moyenne de 2,3 %", précise le communiqué de presse de la SNCF.
Un programme en trois actes
En coulisses, cette initiative vise à contribuer au financement d’un vaste programme d’investissements portant notamment sur la livraison de 15 rames TGV neuves et l’équipement de 30 rames TGV d’un nouvel aménagement intérieur, soit un dixième du parc total. Coût de l’opération : 540 millions d’euros. Côté Intercités, 15 rames feront également l’objet d’une rénovation pour un montant avoisinant 100 millions d’euros. Autre volet de ce plan : les gares qui héritent d’une enveloppe de 309 millions d’euros. "La rénovation des gares de Toulon, Paris-Austerlitz, Paris-Lyon, Lille Europe, Orléans, Tours, Amiens, Avignon, Besançon-Viotte et Dijon sera achevée cette année", prévient la SNCF. Enfin, dernière orientation privilégiée par la SNCF : l’amélioration des services à bord des trains. Restauration ambulante sur la ligne Paris-Lille, service "Propreté à Bord" élargi à une vingtaine de destinations, billet sur téléphone mobile disponible sur plus de 1000 destinations en France et à l'international viendront ainsi enrichir la palette de prestations offertes aux voyageurs.
Le double de l’inflation
Réagissant immédiatement à l’annonce de la SNCF, l’Association des voyageurs usagers du chemin de fer (AVUC) a fait ses comptes et observe qu’en cinq ans le prix moyen du billet SNCF aura augmenté de 14%. "La SNCF profite d’une forte actualité internationale et sociétale pour augmenter ses tarifs de près du double de l’inflation", résume l’association dans un communiqué de presse. Considérant que cette démarche constitue un coup porté au pouvoir d’achat des usagers, elle invite donc ses membres à organiser des actions de protestation.