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La Rochelle : la mobilité des seniors prend un coup de jeune

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Le projet "Silver Mobilité", proposant des services de transport à la demande et d’autopartage électrique aux résidents de maisons de retraite, était présenté officiellement dans l’agglomération rochelaise hier, 26 janvier.

L’autopartage électrique et le transport à la demande ne sont pas des solutions réservées aux jeunes générations. Elles peuvent aussi convenir aux plus de 60 ans, et les encourager à se passer de leur voiture. Tel est du moins ce qu’espère démontrer le projet baptisé "Silver Mobilité". Initié en novembre dernier à La Rochelle par la Caisse des dépôts, et deux de ses filiales (l’opérateur Transdev et le groupe immobilier Icade), ainsi que par la société rochelaise Automobilité, celui-ci, prévu pour durer six mois, consiste en l’expérimentation, dans deux maisons de retraites de l’agglomération, de plusieurs offres de transport alternatives à la voiture particulière.

A chaque déplacement, sa solution

L’une des ces solutions met à disposition des 169 personnes des résidences deux véhicules électriques en autopartage. En libre accès et positionnées sur les parkings des établissements, ces dernières sont disponibles 24h/24.  En parallèle, un minibus de huit places avec conducteur, propose des trajets en journée pour se rendre au marché, au casino, ou encore dans un centre commercial. Pour utiliser le service, il est nécessaire de prévenir la veille du départ, à condition qu’au moins trois personnes réservent pour la même destination. Les tarifs tournent pour leur part autour de 10-20 euros l’aller-retour, par personne. Enfin, une dernière offre proposant des autocars, et permettant des excursions plus lointaines, plus longues (une journée) et avec plus de participants, devrait également voir le jour prochainement.

Une part des seniors en augmentation


Aux yeux de la Caisse des dépôts, le projet a notamment pour objectif de tester des solutions visant à faire face à l’augmentation constante du nombre des seniors. "En 2020, 20 millions de personnes auront plus de 60 ans en France, contre 13 millions actuellement", a estimé Christophe Laurent, directeur régional Poitou-Charentes de l’institution. Vingt millions de personnes pour lesquelles il faut - et faudra - développer rapidement des solutions de mobilité spécifiques et durables, afin de répondre à leurs besoins.

Un investissement minimal

En cette période de crise économique cependant, il s’avère de plus en plus nécessaire de réfléchir à la mise en place de solutions efficaces, moins coûteuses et rentables. Au niveau du coût, le projet "Silver Mobility" rempli globalement cet objectif, puisqu’il a nécessité 30 000 euros d’investissement (de la CDC et de Trasndev notamment), pour l’installation des bornes de rechargement, la communication, etc. Ce montant relativement peu élevé, a été permis par le fait que les véhicules sont loués par la résidence (et non achetés par les porteurs du projet).


Des premiers résultats encore marginaux

Reste maintenant à savoir si "SilverMobility" deviendra rentable à moyen terme. Pour l’heure, après un peu plus de deux mois d’expérimentation, le projet doit encore faire ses preuves auprès des résidents, et les résultats restent encore marginaux. Pour le transport à la demande par exemple, six trajets ont été enregistrés (trois allers-retours) en décembre, alors que celui-ci était gratuit, afin d’encourager les résidents à essayer le service. En janvier, une fois la mise en place de la tarification, l’utilisation a chuté à un trajet jusque-là. Une situation qui s’explique cependant, aux yeux de Jean-Pierre Tondut, directeur d’une des résidences : "Nous avons débuté l’expérience en novembre, ce qui ne correspond pas forcément aux mois les plus propices pour les sorties. Et en décembre, de nombreux résidents ne sont pas là. Nous espérons toutefois que les mois de mars et avril seront plus significatifs".

Si les souhaits du directeur se concrétisent, et une fois la phase de test achevée, "les expérimentations menées pourront [alors] donner lieu à une généralisation de l’offre", indique un communiqué commun des partenaires du projet daté du 26 janvier. Par chance, lors de la présentation, certains acteurs de la mobilité, comme le département d’Indre-et-Loire par exemple, se sont déjà montré intéressés par le dispositif. "Nous avons eu beaucoup contacts, se félicite Florence Larcher, chef de projet chez Transdev. Mais pour que ce type de projets se développe, il est aussi nécessaire qu’une résidence s’engage à nos côtés. Il faut en outre s’appuyer sur un réseau", notamment au sein des collectivités où le groupe est implanté.

Modes doux

Auteur

  • Shahinez Benabed
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