Coopération. La RATP et Scania vont contribuer à la modernisation du réseau de transports urbains de Ouagadougou.
La capitale burkinabè compte 3 millions d’habitants, et sa population devrait doubler d’ici à 2030. La moitié des Ouagalais se déplacent à pied, faute d’offre de transport, et 80 % des déplacements motorisés se font en deux-roues. Le président burkinabé Roch Marc Christian Kaboré a inscrit en 2016 le sujet de la mobilité dans la capitale parmi les trois programmes prioritaires du Plan national de développement économique et social du pays. L’objectif fixé est de densifier le réseau de transport collectif en déployant 550 véhicules d’ici à 2020, puis de développer le futur réseau qui s’appuiera sur quatre lignes structurantes de BHNS.
Flotte propre
La RATP apportera son concours à la Sotraco, opérateur de transport urbain local, au ministère des Transports burkinabé ainsi qu’à la mairie de Ouagadougou, en tant qu’assistant à maîtrise d’ouvrage. Le groupe français fournira et exploitera les systèmes de transport intelligent via sa filiale Ixxi. De son côté, Scania va financer l’intégralité du volet matériel roulant (460 bus et 90 autocars) du projet, pour un montant de 200 millions d’euros, y compris la formation des conducteurs et des équipes de maintenance, en collaboration avec la RATP. Le développement de carburants alternatifs au diesel figure également sur la feuille de route, pour une flotte 100 % biodiesel et biogaz. L’association Codatu, présidée par Christian Philip, a participé à la préparation de ce projet. Codatu a pour but d’agir pour une mobilité soutenable dans les villes des pays en développement.