La régie des transports parisiens compte déployer des vignettes équipées de la technologie NFC, pour permettre aux usagers de s’informer depuis leur smartphone, sans contact, aux arrêts de bus et de tramway.
Depuis le 20 octobre à Paris, les arrêts de la ligne de bus 24 et du tramway T2 comptent un autocollant griffé RATP de plus. Noyée dans les plans de lignes, du réseau et du quartier, la petite vignette invite les voyageurs à "obtenir [leur] temps d’attente", proposant trois solutions connectées.
Petite étiquette pour grande révolution ?
La première, le SMS, coûte cinq centimes à l’usager. La seconde, déjà éprouvée, consiste à scanner un QR code (les codes barre carrés). Enfin, plus novateur, la régie parisienne lance l’information voyageurs par technologie NFC. "La NFC", pour Near Field Communication, permet à l’usager d’obtenir ses informations en plaçant son smartphone à quelques centimètres de la vignette, sans télécharger d’application supplémentaire.
Un navigateur s’ouvre automatiquement, connecte l’usager à une application dédiée et affiche le temps d’attente avant le prochain passage du bus, en dessous d’une carte interactive. Développé par Ixxi, filiale de la RATP dédiée au numérique et installé exclusivement par des agents de maintenance de la régie, ce système sera déployé dans les 13 500 arrêts des réseaux bus et tramway d’ici avril 2015. Le seul hic : les Iphones –excepté le 6- ne sont pas encore compatibles avec la NFC.
Le pari de la NFC
Confiant, Bernard Dupré, responsable produit dans la recherche et l’innovation à la RATP, explique cependant que "deux millions de téléphones sont équipés de la NFC en Ile-de-France", sur six millions à l’échelle nationale. Pour lui, la RATP s’est placée juste à temps sur ce marché. "On fait le pari que les gens utiliseront de plus en plus ce système", prévoit-il.
Derrière la bonne intention de "participer à la vulgarisation des nouvelles technologies", le système NFC a le mérite de diviser par 1000 le coût de l’information voyageurs. Là où il faut en effet 2500 euros pour l’installation d’un panneau d’affichage numérique, 2,50 euros suffisent pour coller une étiquette NFC.
La prochaine étape pour la régie ? "Enrichir le service", lance Iatimad El Rhayami, chef de projet. Et ce ne sont pas les idées qui manquent : présenter le parcours des bus dans une seule direction pour simplifier la lecture, étendre le projet au réseau souterrain lorsque la 3G y sera déployée, créer une vignette mobile avec les infos d’une ligne favorite à accrocher sur son frigo, "et pourquoi pas même proposer des jeux", imagine Bernard Dupré.