Le 28 janvier dernier, La Poste a dévoilé son plan stratégique à l'horizon 2020. Fermement décidé à conquérir de nouveaux territoires et marchés, le groupe plancherait, sous l’impulsion de l’Etat, sur la possibilité de vendre des billets de train.
La Poste bientôt sur le segment de la vente de billets de train ? Peut-être. A l’occasion de la présentation de son plan stratégique 2020 le 28 janvier dernier, le groupe a réitéré sa volonté de conquérir de nouveaux territoires mais surtout de diversifier ses activités d’intérêt public.
Une idée pas si novatrice
Pour trouver de nouveaux relais de croissance, le gouvernement, actionnaire majoritaire du groupe, avait notamment émis l’hypothèse d’une meilleure utilisation du numérique. En effet, le 16 janvier dernier, l’Etat, La Poste et l’Association des maires de France (AMF) signaient un contrat de présence postale territoriale. Un événement au cours duquel Fleur Pellerin, ministre déléguée chargée des Petites et Moyennes Entreprises, de l’Innovation et de l’Economie Numérique, précisait que "le plan stratégique doit être l’occasion pour La Poste de prendre un virage numérique qui assurera l’avenir du groupe". Un virage qui prendrait la forme de prestations mutualisées au sein de ses 1700 points de contact comme le renouvellement de permis de conduire ou l’achat de billets de train. Une idée pas si nouvelle que cela puisqu’en 2004, la SNCF et La Poste avaient déjà noué un accord de coopération sur la vente de billets sous l’impulsion de Gilles de Robien, à l’époque ministre des Transports. Un partenariat discret dont les retombées semblent avoir pris le chemin des oubliettes.