L’autocar peut tuer le train. Telle est la crainte exprimée ce 26 janvier par les députés et sénateurs des groupes Communistes et Républicains, les vice-présidents Transports de 11 régions et par trois administrateurs du Syndicat des Transports d’Ile-de-France (Stif).
Ces différents élus estiment devoir s’engager dans une "nouvelle Bataille du rail", car la loi Macron permettrait "aux grands groupes de transport, dont la SNCF avec sa filiale IDBus, d’ouvrir des lignes de transports collectifs réguliers non urbains par autocar, en concurrence avec des services existants [TER, TET, TGV]". L’inquiétude est forte pour les TET dont les "35 lignes pourraient être réduites à 12 et celles restantes ne plus desservir les gares des moyennes et petites villes".
Inquiétudes "à réguler" ?
Le 21 janvier 2014, l’Association des Régions Françaises a de son côté réaffirmé les responsabilités des régions dans les "dessertes interrégionales de moins de 200 km qu’elles subventionnent largement". Aussi, une "ouverture réussie du marché des autocars nécessite une entité responsable de la bonne coordination des offres de transport [ferroviaires et routières]". Et le rôle des autorités organisatrices de transport (AOT) ne peut se limiter "à compenser avec des ressources publiques les liaisons moins rentables dont ne voudrait pas le secteur privé".
Un besoin de régulation dont l'intérêt est partagé par Michel Seyt, président de la FNTV qui, le 20 janvier 2014, estimait que ces nouveaux marchés devaient être "suffisamment encadrés pour éviter une libéralisation mal maîtrisée qui pourrait se révéler contre-productive pour notre secteur si les garde-fous indispensables ne sont pas mis en place".