La libéralisation ferroviaire a le vent en poupe. Selon un sondage spécialement réalisé par la Commission européenne, 71 % des personnes interrogées se disent favorables à l’ouverture à la concurrence de leurs systèmes ferroviaires nationaux et régionaux.
Si dans les mois à venir, la Commission européenne a prévu de dévoiler son "4e paquet ferroviaire" en vue d’ouvrir le marché ferroviaire de voyageurs à la concurrence, elle s’est livrée à une enquête "d’opinion" auprès des ressortissants de tous ses états membres. Selon les résultats de cette enquête, les espoirs qui planent sur ce dossier sont nombreux puisque 72% des personnes interrogées pensent que cette libéralisation aura un effet sur la tarification, 71% sur la qualité des services à bord des trains, 68 % sur la fréquence des trains et 66% sur la ponctualité. On l’aura compris les retombées attendues de cette ouverture à la concurrence sont nombreuses surtout dans un contexte où 71 % des européens semblent plutôt favorables à cette ouverture sur leurs marchés nationaux et régionaux "à la condition que tous les opérateurs soient obligés de respecter les mêmes normes de sécurité", précise la Commission dans son communiqué de presse.
L’arrivée des compagnies low-cost
Parmi les autres enseignements de cette étude, un impact économique pour l’ensemble des acteurs du secteur. En effet, la grande majorité des sondés s’attend à ce qu’une concurrence accrue sur le marché ferroviaire profite aux voyageurs (78 %), aux opérateurs ferroviaires privés (68 %) et au personnel des opérateurs de transport ferroviaire (55 %). Pire, ils guettent d'ores et déjà l’arrivée de compagnie ferroviaire low cost, "70 % des européens souhaitent que la concurrence génère des services à prestations minimales similaires à ceux des compagnies aériennes à bas prix", précise le communiqué.