La ligne à grande vitesse Sud-Europe-Atlantique sera en service entre Tours et Bordeaux à la mi-2017 et mettra Paris à 2h05 de Bordeaux. Lisea, concessionnaire du projet, a pris des engagements importants en matière de respect du patrimoine des secteurs traversés notamment en matière de biodiversité et d’intégration de la ligne dans le paysage.
Ambition d’autant plus grande que les trois régions traversées (Centre, Poitou-Charentes, Aquitaine) totalisent 14 sites "Natura 2000" et 223 espèces protégées, la moitié de celles recensées en France. Lisea a voulu minimiser au maximum les effets du tracé sur les écosystèmes traversés avec des mesures compensatoires couvrant 3500 hectares agricoles et forestiers. Qu’il s’agisse d’acquisitions de terrains, de reboisement de l’équivalent des surfaces défrichées, de la construction de 800 ouvrages de "continuité écologique" terrestre et de 2000 ouvrages hydrauliques de préservation aquatique liés aux 600 écoulements, dont 90 cours d’eau, franchis par la ligne). S’ajoutent à tout cela des recréations, voire des créations de l’habitat des espèces protégées.
La démarche a été concrétisée par "Lisea Biodiversité", fondation d’entreprise dotée de cinq millions d'euros qui soutient des projets de préservation-restauration du patrimoine naturel dans les départements concernés par le tracé de la LGV. Depuis 2012, la fondation qui a lancé son troisième appel à projets à Angoulême hier, 4 février, a soutenu 77 projets.