La polémique enfle suite à la rencontre avec François Hollande, Président de la République, d'une délégation d'élus limousins venus plaider en faveur du barreau LGV Limoges-Poitiers le 29 septembre dernier.
Selon Michel Jau, ancien préfet du Limousin, actuel préfet de la région Centre, proche de François Hollande, celui-ci se serait engagé à ce que l'Etat apporte une part importante dans le financement du projet. Soit, selon Jean Paul Denanot, président démissionnaire du conseil régional du Limousin et député européen, de 400 à 500 millions d’euros. De quoi faire bondir les nombreux opposants au projet, notamment en Région Centre. Les politiques de tous bords s'insurgent contre "le mépris", "le coup fourré", "le fait du prince" qui sacrifierait la Région Centre au bénéfice du Limousin. Ils s'interrogent sur la raison d'être de la commission "Mobilité 21" qui avait considéré le projet non prioritaire, sur la cohérence d'un financement de l'Etat de 500 millions d’euros pour un projet très contesté au sein même du Limousin, et ce dans un contexte de finances publiques en berne.
La SNCF veut limiter la desserte classique
Les deux sénateurs de l'Indre évoquent la catastrophe ferroviaire de Brétigny-sur-Orge en soulignant que "500 millions d’euros, c'est plus que le coût d'amélioration de la ligne Paris - Orléans - Limoges - Toulouse (POLT)". Le soutien de François Hollande - qui a bâti sa carrière politique à partir du Limousin - survient alors que la SNCF étudie la possibilité de limiter la desserte classique POLT à Brive tout en supprimant les "arrêts intermédiaires".