Le projet de LGV Limoges-Poitiers a perdu son principal promoteur avec la défaite de "l'indéboulonnable" maire de Limoges, Alain Rodet. Cette défaite, véritable séisme politique dans une région traditionnellement très rose et dans une ville aux mains des socialistes depuis plus d'un siècle, va sans doute sonner le glas d'un projet qui a profondément divisé la population limousine et l'aurait endetté pour longtemps.
Déjà, entre les deux tours, contraint de fusionner sa liste avec celle du Front de Gauche, Alain Rodet avait du s'engager à ce que la ville adhère à l'association Urgence Polt qui milite pour la modernisation de la ligne classique Paris-Orléans-Limoges-Toulouse - par opposition à une LGV - à "s'en tenir à la position de l'Etat en matière de LGV", et à instaurer la gratuité dans les transports urbains d'ici 2016. Une gratuité dont le nouveau maire, l'UMP Emile-Roger Lombertie, "préfère rire que pleurer". Pour sa part, en matière de transports, il a proposé pendant la campagne électorale un nouveau plan de circulation pour Limoges avec notamment un "ring", une voie de circulation périphérique à sens unique autour du centre-ville entièrement piétonnisé. Une proposition que la nouvelle équipe, elle-même surprise d'arriver aux commandes de la préfecture limousine, devra affiner après avoir pris connaissance des dossiers. Reste à savoir si, pour la LGV à laquelle il est favorable, ses réseaux lui permettront de débloquer la dossier.