La Grande-Bretagne annonce la fin des voitures thermiques pour 2040
Plus de 40 000 décès par an. Trois semaines après les propos tenus par le ministre français de la Transition écologique et solidaire, Nicolas Hulot, le gouvernement britannique a annoncé à son tour vouloir mettre fin à la vente de voitures diesel ou essence à partir de 2040. « Nous ne pouvons pas continuer à utiliser des voitures diesel et à essence, pas seulement à cause des problèmes de santé que cela pose mais aussi parce que leurs émissions signifient une accélération du changement climatique, nuisent à notre planète et à la prochaine génération », a déclaré le ministre de l'Environnement Michael Gove. L'objectif est de réduire la pollution au dioxyde d'azote (NO2). Selon des chiffres officiels, cette pollution tue plus de 40 000 personnes par an dans le pays et provoque une épidémie de maladies respiratoires, en particulier chez les jeunes enfants.
255 millions pour aider les villes. Londres prévoit de consacrer 3 milliards de livres (3,4 milliards d'euros) pour son plan d'amélioration de la qualité de l'air, dont 255 millions destinés à aider les municipalités à prendre des mesures pour limiter la pollution automobile en particulier au diesel, qui émet trois fois plus de NO2 que l'essence. Il pourra s'agir de « changer ou adapter les flottes de bus », a précisé Michael Gove mais aussi de restreindre la circulation dans certains secteurs urbains. Le ministre est opposé à l'introduction d'un péage spécifique, comme le prévoit le maire de Londres, Sadiq Khan, qui avait annoncé en avril la création d'une zone à ultra basse émission (Ulez) à partir de 2019. Tous les véhicules diesel de plus de quatre ans et les véhicules essence de plus de 13 ans qui devront payer 12,50 livres (14 euros) pour circuler. Une taxe de 10 livres (11,7 euros) sera imposée dès le mois d'octobre aux voitures datant d'avant 2006 pour circuler dans le centre de Londres, soumis au péage urbain.
La rédaction