Selon un rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group publié ce 28 avril, le réseau ferroviaire français serait le troisième plus performant d’Europe, à égalité avec le Danemark.
En matière de ferroviaire, la France n’a pas à rougir face à ses voisins du Vieux Continent. En effet, selon un rapport du cabinet de conseil Boston Consulting Group, publié ce jour, l’Hexagone se situerait à la troisième place des pays européens ayant les systèmes ferroviaires les plus performants, à égalité avec le Danemark, et devancée seulement par la Suisse et la Suède.
De surcroît, "outre sa très bonne note globale, le pays se hisse également à la deuxième place du classement ex-aequo avec la Finlande pour la partie Qualité des services", indique le cabinet dans un communiqué daté de jour, 28 avril.
Pour obtenir ces résultats, le rapport a notamment évalué la performance systèmes ferroviaires selon trois paramètres : l’intensité d’utilisation du réseau, la qualité de service et la sécurité.
Les dépenses publiques : un facteur de performance
Ce succès français s’explique en partie, selon le cabinet, en raison de l’importance de la participation financière de l’Etat dans le système ferroviaire français. En effet, l’étude montre que "la qualité du système ferroviaire est corrélée au niveau de dépense publique par habitant". Ici, l’Etat français consacre 220 euros par habitant et par an de son budget dans ce sens. Cela est certes moins important qu’en Suisse (500 euros par an), mais plus que le Royaume-Uni (130 euros) ou la Pologne (100 euros).
Mais pour que cette dépense publique soit la plus efficace possible, il faut aussi qu’elle soit distribuée de manière efficace : "Les meilleurs rendements dépense publique/performance réseau sont observés dans les pays où […] la proportion allouée au gestionnaire d’infrastructure est importante (par rapport à celle réservée aux opérateurs ferroviaires)".
A ce niveau, la France, qui répartit ses subventions entre opérateurs ferroviaires et gestionnaires d’infrastructures, comme l’Allemagne, ne semble pas opter pour la meilleure des solutions. En revanche, l’option choisie par la Finlande, la Suède et les Pays-Bas, à savoir d’allouer la majorité des subventions publiques aux gestionnaires d’infrastructure, pourrait être plus pertinente.
Attention toutefois : "Cette corrélation ne veut pas dire qu'une allocation plus efficace des subventions est une baguette magique pour améliorer la performance ferroviaire. L’optimisation des actifs et des réseaux, l'efficacité marketing, la performance opérationnelle, la planification stratégique des effectifs et l'efficience de la gouvernance, sont bien sûr à considérer dans la performance ferroviaire", précise Joël Hazan, co-auteur du rapport.