Dans le cadre d’une conférence de presse qui s’est tenue à Paris ce 4 juillet, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) s’est penchée sur la réduction de la vitesse automobile. Parmi ses préconisations : l’extension des zones 30 en milieu urbain.
"La vitesse joue un rôle dans tous les accidents à la fois comme facteur causal et comme facteur aggravant", pointe la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) dans son communiqué de presse faisant écho à la conférence de presse qu’elle a organisée ce 4 juillet à Paris. Estimant que la réduction de la vitesse est une mesure simple à mettre en œuvre, la fédération a identifié plusieurs pistes pour la développer : sanction des petits excès de vitesse "aussi dangereux que les grands", réduction de 10 km/h des vitesses limites sur les routes nationales, départementales, voies rapides et autoroutes qui "placerait la France dans la moyenne de l’Union européenne", mais aussi extension des zones 30 en milieu urbain.
De la peur au plébiscite
Assurant que les objectifs sont multiples, notamment en matière de sécurité des usagers de la rue, de baisse des nuisances du trafic urbain, d’incitation des citadins à privilégier la marche et le vélo pour leurs déplacements de proximité, etc. La Fnaut plaide pour une solution en douceur. "Une extension très progressive des zones 30 ne crée pas le choc psychologique nécessaire à une évolution des comportements", tempère-t-elle. Pour autant, à ses yeux, rouler à 30 km/h équivaut à une réduction de moitié du volume du trafic. "Les innovations volontaristes font toujours peur : zones piétonnes, tramway, aménagements cyclables, péage urbain, etc., une fois en place, elles sont plébiscitées", assure-t-elle.