Le 6 janvier dernier, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) a tiré la sonnette d’alarme des TER. Vingt-cinq lignes ou sections de lignes ferroviaires régionales seraient menacées de fermeture.
L'ensemble des lignes TER répertoriées comme "fragiles" par la Fédération nationale des associations d'usagers de transports (Fnaut) totalisent plus de 1800 km et sont réparties dans 13 régions (Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Franche-Comté, Languedoc-Roussillon, Limousin, Lorraine, Midi-Pyrénées, Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Picardie, Provence-Alpes-Côte-d’Azur et Rhône-Alpes). Elles seraient menacées de fermeture dans les dix ans à venir, parce que "fragilisées par les déficiences de l’exploitation SNCF ou par la dégradation prolongée de la voie".
Menace concrétisée pour la ligne Châlons-en-Champagne - Saint-Hilaire-au-Temple – Verdun (90 km) mise sur route le 15 décembre 2013. Alors que, selon la Fnaut, "un minimum d’investissements et une offre de transport plus proche des besoins auraient pérennisé la ligne".
Cette publication a provoqué des réactions de Martin Malvy, président du conseil régional Midi-Pyrénées. "La Région comble un déficit qui s’élève à la somme astronomique de 400 000 euros par jour. Je suis un défenseur du rail […] Mais nous ne pourrons pas aller plus loin", indique-t-il dans un communiqué.
Pour Jean-Paul Denanot, président du conseil régional du Limousin : "les investissements, qui sont de la responsabilité de RFF [n’ont] pas été faits en temps utile […] la Région réfléchira à apporter, dans la limite de ses capacités budgétaires, une contribution supplémentaire pour la rénovation de Limoges-Saint-Yrieix-Brive dans le cadre du CPER, à condition que Réseau ferré de France prenne ses responsabilités".
"Ce ne sont pas les efforts des régions qui sont en cause mais le désengagement de l’Etat et l’exploitation SNCF non adaptée aux lignes à faible trafic", précise Jean Lenoir, secrétaire général de la Fnaut.