Dans un communiqué daté de ce jour, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) met en avant l’intérêt de revitaliser les lignes ferroviaires inutilisées en zones urbaines.
La remise à niveau des lignes ferroviaires inutilisées dans les zones urbaines "permettraient d’offrir une alternative crédible à l’usage de la voiture". Telle est l’opinion défendue par la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut). Dans un communiqué diffusé ce 27 avril, l’association a en effet demandé la revitalisation de ces fiches ferroviaires, à l’occasion de la réouverture de la ligne Avignon-Carpentras le 25 avril dernier.
Selon la Fnaut, ces cures de jouvence ferroviaires seraient fondées pour plusieurs raisons. D’abord, parce que plusieurs réouvertures de lignes périurbaines, comme Nantes-Pornic en 2001 ou Nantes-Châteaubriant en 2014, ont été une réussite. En effet, "chacune de ces lignes est fréquentée aujourd’hui par plusieurs milliers de voyageurs chaque jour. Ces succès démontrent l’intérêt de préserver les emprises ferroviaires inutilisées", précise ainsi le communiqué. A contrario, Paris, est pointée du doigt en contre exemple, comme étant la "seule capitale européenne à ignorer délibérément l’existence du patrimoine aussi exceptionnel" qu’est la Petite ceinture.
Des coûts d’investissement pas toujours significatifs
L’autre atout de ces remises à niveau concernerait les investissement qu’elles nécessiteraient, et qui seraient loin d’être prohibitifs. En effet, aux yeux de la Fnaut, la réouverture de la ligne Avignon-Carpentras a certes "coûté 150 millions d’euros au conseil régional de Provence-Alpes-Côtes-d‘Azur". Cependant ce coût n’est pas jugé "significatif", puisqu’il faut "en déduire celui des investissements qui auraient été nécessaires sur l’axe routier pour en éviter la saturation, le coût social de la congestion routière, des accidents et de la pollution de l’air qui seront évités à l’avenir grâce au report de trafic sur le rail".
L’urgence d’un quatrième appel à projets
Mais pour pouvoir donner une nouvelle jeunesse à ce patrimoine ferroviaire à l’abandon, un "quatrième appel à projets TCSP [comme celui déjà] prévu lors du Grenelle de l’environnement" est jugé "urgent". Celui-ci devra porter, selon le communiqué "en particulier sur la revitalisation des lignes ferroviaires périurbaines (par exemple Lyon - Trévoux) afin de structurer l’urbanisation périphérique des grandes agglomérations". Pour le moment cependant, le gouvernement, qui avait déjà indiqué en janvier dernier que cet appel à projets n’était pas prévu pour le moment, ne semble pas avoir changé d’avis sur la question.