Le 17 octobre dernier, Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, a annoncé la constitution d’une Commission chargée de réévaluer les projets du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT). Objectif : hiérarchiser les ambitions de ce programme.
" Avec cette initiative, nous apportons du concret, du pragmatisme et de la méthode", assurait Frédéric Cuvillier, ministre des Transports lors du lancement de la commission d’évaluation du Schéma national des infrastructures de transport (SNIT), le 17 octobre dernier à Paris. Composée de six parlementaires et de quatre experts, cette nouvelle structure dispose d’un délai de six mois pour "donner un sens aux investissements et apporter une expertise sur les modalités de financements", précisait le Ministre. En clair, elle sera chargée de trier, hiérarchiser et mettre en perspective les grandes infrastructures pour réévaluer le budget estimé par l’ancien Gouvernement à 245 milliards d’euros sur 25 ans, dont une participation de l’Etat de l’ordre de 90 milliards d’euros, "alors qu’aujourd’hui les dépenses de l’Etat pour les infrastructures de transport sont de l’ordre de 2 milliards d’euros par an", soulignait Frédéric Cuvillier.
Six mois d’étude
Attendues d’ici six mois, les recommandations émises par cette commission seront ensuite présentées devant le Parlement.Par conséquent, "nous attendons une copie à la hauteur des attentes du Gouvernement", a prévenu Frédéric Cuvillier. Pour mener à bien leurs travaux, le Ministère a aussi rappelé qu’il ne s’agira pas de plancher systématiquement sur le long terme mais plutôt de définir un canevas de mobilité durable en identifiant des solutions immédiates comme par exemple l’amélioration du fonctionnement des réseaux, la rénovation de matériel roulant, l’offre supplémentaire de services de transports collectifs ou l’innovation.
Précisions méthodologiques
Propulsé président de cette Commission,Philippe Duron, député du Calvados, membre de la commission du développement durable et président de l’Agence de financement des infrastructures de transport de France (AFITF), semble avoir déjà une idée de sa méthode de travail, "J’aurais particulièrement à cœur de sortir du périmètre français pour analyser les enjeux internationaux." Pour le reste, le Ministre s’est également permis de fournir quelques pistes méthodologiques dans sa lettre de mission : " les membres de la Commission peuvent s’appuyer d’une part sur la méthodologie mise en œuvre lors de l’élaboration de l’avant-projet du SNIT et d’autre part sur l’avis qu’émettra le Commissariat général à l’investissement dans le cadre de la mission de contre-expertise indépendante sur l’évaluation des grands projets d’investissements publics civils et des programmes d’investissement."