Cette fois c’est officiel, l’opérateur, filiale de la SNCF, a remporté le contrat d’exploitation du réseau urbain d’Amiens. Engagé pour plus de cinq ans, il a devancé RATP Dev également en lice.
Keolis a un nouveau quinquennat en poche. Les élus de la Communauté d’Amiens Métropole ont décidé de confier à l’opérateur, la délégation de service public (DSP) portant sur la gestion de leur réseau urbain de transport (Ametis). Il va ainsi prendre la suite de l’Espagnol Vectalia, qui ne concourrait pas, et a été préféré à RATP Dev. Le contrat qui doit démarrer au 1er juin prochain s’achèvera le 31 décembre 2017 et générera un chiffre d’affaires cumulé de 170 millions d’euros. Keolis aura donc un peu plus de cinq ans pour faire évoluer le quotidien en matière de transport des 180 000 habitants d’Amiens Métropole qui regroupe 33 communes.
Hausse de la fréquentation et des recettes
Durant ce lustre, Keolis souhaite voir grimper la fréquentation de 24 % et dans le même temps les recettes de 30 %. Pour répondre à ces objectifs ambitieux, la filiale de la SNCF va proposer des solutions déjà éprouvées sur d’autres réseaux. Ainsi sous la bannière Keolis, Ametis comptera 17 lignes de bus dont 4 lianes (lignes à haut niveau de service), deux lignes express ou encore une ligne Flexo, le système hybride de l’opérateur associant desserte régulière et arrêts à la demande. Il se pourrait également que le réseau se dote d’un système de transport en commun en site propre (BHNS ou tramway en fonction des évolutions de la réflexion de l’agglomération amiénoise). Ce projet, dont la mise en service pourrait avoir lieu dans la prochaine DSP a notamment pour objectif d’augmenter la part modale d’Ametis qui, plafonnant à 6 %, ne répond guère aux attentes des élus. Avec ce marché, Keolis, qui est déjà aux commandes des réseaux de Lille, Lens, Arras ou encore Abbeville, renforce sa présence dans le nord de la France.