Keolis en route pour une nouvelle DSP lyonnaise
Contrairement à l'actuelle délégation de service public qui avait donné lieu, en 2010, à une concurrence acharnée, avant d'être finalement attribuée par le Sytral à Keolis, le choix du futur opérateur ne donnera pas lieu à de telles joutes. La filiale de la SNCF est en effet la seule à avoir postulé.
L'attribution du contrat portant sur l'exploitation du réseau lyonnais (l'actuel courre jusqu'à la fin de l'année) devrait se faire dans le courant de cet été pour une signature à la rentrée, pour six ans de 2017 à 2022. Un contrat d'importance puisqu'il est le premier de France hors Paris, avec 1 700 000 voyages par jour, pour un chiffre d'affaires proche des 2 milliards d'euros.
Il ne reste plus à Keolis qu'à peaufiner ses relations avec l'autorité organisatrice. Elles sont visiblement au beau fixe après les deux expériences de dessertes très attendues du Grand Stade de Décines, dans la périphérie Est de l'agglomération. Au moment de présenter ses vœux, le 25 janvier, Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis, s'est ainsi félicité de la fluidité enregistrée pour les retours du match OL/OM d'hier : "29 000 personnes transportées en transport en commun, en 50 minutes, pour les autobus, et en un peu plus d'une heure pour les tramways".
Il faut dire que pour cette desserte événementielle, contractualisée avec OL Groupe, les moyens étaient conséquents : une centaine d'autobus avec un départ toutes les 25 secondes, ainsi que 70 tramways. Pascal Jacquesson n'a pas manqué aussi d'évoquer l'évolution des comportements en matière de transport urbain, révélée par les premiers résultats de l'enquête ménage effectuée par le Sytral : "de 52 %, puis à 48 %, la part des déplacements automobiles effectués dans l'agglomération lyonnaise est tombée en 2015, à 42 %". Une façon d'attribuer à Keolis une partie de cette performance, tout en reconnaissant que le Sytral disposait "d'un réseau magnifique".