Dans l’une de ses dernières publications, Terra Nova s’est intéressé au financement de la transition énergétique. Parmi les sources d’investissement envisagées par le think-tank : les transports propres.
Faisant écho au dernier Conseil européen qui s’est déroulé les 23 et 24 octobre derniers sur le thème des politiques du climat et de l'énergie, Terra Nova vient de publier une note* proposant des pistes pour financer la transition énergétique à l'échelle européenne. "L’efficacité énergétique représente dès aujourd’hui le plus important gisement d’investissements rentables si l’on considère les nombreux bénéfices associés", estime le think tank.
Des flottes vertes
Parmi les secteurs susceptibles de soutenir la transition énergétique : les transports propres. Partant du principe que "le renforcement des infrastructures de transport public constitue une priorité pour les villes denses qui souffrent de la congestion automobile et des nuisances environnementales associées", le think tank propose un basculement des flottes des transporteurs et des services d’autopartage en libre-service vers des véhicules moins émetteurs de gaz à effet de serre. En parallèle, il estime également qu’un effort doit être porté sur la possibilité de mieux organiser l’offre de modes actifs.
Economie d’infrastructure
Autre hypothèse de Terra Nova : la possibilité pour la banque européenne d’investissement (BEI) de pouvoir s’appuyer sur les banques et collectivités locales pour déployer des instruments de financements innovants dans la mesure où elle figure parmi les principaux pourvoyeurs de ressources. "En 2013, la BEI a apporté 18 milliards d’euros de financement pour les projets de réduction de gaz à effet de serre dont 6,2 milliards d’euros dans les transports durables", rappelle Terra Nova. Enfin, le think tank préconise une réorientation de la dépense publique vers des "investissements présentant les meilleurs bénéfices socio-économiques". Citant l’exemple du travail de hiérarchisation des projets d’infrastructures effectué par la Commission "mobilité 21", le think tank soutient que l’investissement public doit être conçu pour participer à la réduction du déficit public "en intégrant les impacts des investissements par l’accroissement attendu des taxes liées aux nouvelles activités générées, par les économies ou au contraire les surcouts liés au fonctionnement et à la maintenance de l’infrastructures sur sa durée de vie ainsi que les coûts environnementaux et sanitaires induits ou évités pour la collectivité".
*"Une relance européenne par l'investissement : investir dans la transition énergétique"