En campagne dans les rames du RER D parisien le 3 avril, le candidat souverainiste à la présidentielle, Nicolas Dupont-Aignan, a dénoncé des "conditions de transport déplorables" et a proposé une "renationalisation du RER".
C’est sur les quais du RER D parisien, emprunté chaque année par 145 millions de passagers, que Nicolas Dupont-Aignan faisait campagne le 3 avril. Le candidat souverainiste à l’élection présidentielle, et Maire de Yerres (Essonne) y a dénoncé les "conditions de transport déplorables" que l'on peut rencontrer en Ile-de-France et en Province.
Entre autres mesures préconisées, il a proposé, dans le cas où il serait élu en mai, un doublement du tunnel gare du Nord/Châtelet, accueillant 36 trains par heure (RER B et D), qu’il a qualifié de "goulet d’étranglement", selon des propos recueillis par l'AFP. Coût estimé, selon lui, des travaux : un milliard d’euros, ce qui correspond à la somme prévue pour "couvrir la grande avenue à Neuilly-sur-Seine", et qui apparaît faible comparé aux 35 milliards "du projet pharaonique du Grand Paris", qu'il a vivement critiqué.
Une autre politique ferroviaire
Au cours de son trajet entre gare du Nord et gare de Lyon, Nicolas Dupont-Aignan n’a pas non plus mâché ses mots concernant la politique ferroviaire. Il faut libérer "les services publics de la tutelle idéologique de Bruxelles", selon son expression. Le TGV, quant à lui, reste "la plus belle invention française", mais elle est devenue "une pompe à fric pour la SNCF, et c’est inacceptable". Pour réformer le secteur, Nicolas Dupont-Aignan a notamment proposé d'injecter dix milliards d'euros dans les TGV, RER ainsi que les TER, et une renationalisation du ferroviaire. "Il n’ a pas de concurrence possible pour les trains", a-t-il déclaré.
Nicolas Dupont-Aignan a annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2012 le 21 novembre dernier. Il obtient les 500 signatures nécessaires à sa candidature en mars dernier. Candidat de la sortie de l'euro, il est pour le moment crédité de 1% des intentions de vote.