Ile-de-France Mobilités demande la suspension des travaux de CDG Express
Eviter de pénaliser la banlieue nord. Inquiète des impacts sur la régularité du RER B et des lignes desservant la banlieue nord, l’autorité organisatrice des transports franciliens demande à l’Etat de suspendre les travaux de CDG Express, qui doit relier la gare de l’Est à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle à l’horizon 2024. Valérie Pécresse, présidente du Conseil régional et d’Ile-de-France Mobilités, redoute en effet que les travaux générés ne viennent «détériorer la vie quotidienne» des 1,6 million d’usagers quotidiens qui empruntent le RER B et des lignes Transilien concernées, qui font l’objet d’un programme de modernisation. Plus de 3,5 milliards d’euros doivent être investis sur 10 ans, afin d’améliorer la qualité de service, notamment par la mise en circulation de rames plus capacitaires sur le RER B, prévue pour 2025.
Garanties financières et techniques demandées à l'Etat. Du côté d’Ile-de-France Mobilités, on craint que le calendrier serré de réalisation de CDG Express ne conduise à faire passer au second plan les travaux de mise à niveau de l’infrastructure sur les lignes régionales. Les élus régionaux demandent à l’Etat des garanties financières et techniques, de façon à ne pas pénaliser les usagers du quotidien. Patrick Septiers, président du département de Seine-et-Marne et vice-président d’Ile-de-France Mobilités, a fait part lui aussi de ses préoccupations au sujet de la qualité de service du RER B, et demandé des garanties quant à la réalisation de la ligne 17 nord du Grand Paris Express devant relier Paris au Mesnil-Amelot, reportée de 2024 à 2030, et qui doit «transporter 80.000 usagers chaque jour, soit cinq fois plus que le CDG Express».