Une centaine de structures et associations diverses ont déposé un recours contre la déclaration d'utilité publique accordée au projet très contesté de la LGV Limoges-Poitiers.
La LGV Limoges-Poitiers continue de faire grincer des dents. En effet, pas moins de huit recours ont été déposés contre la déclaration d'utilité publique accordée au projet. Au total, ce sont une centaine d'associations, collectifs et structures diverses - dont 40 collectivités - qui ont déposé des recours dans ce sens. Au 11 mars, date butoir pour déposer effectuer cette démarche, six recours avaient été enregistrés par le Conseil d'Etat.
Parmi les collectivités qui demandent que le Conseil d'Etat mette un terme définitif au projet, figurent les conseils généraux de la Creuse, de l'Indre, de la Vienne, la ville et l'agglomération de Châteauroux, plusieurs communes de l'agglomération poitevine et l'ensemble des maires de la Creuse.
La Fédération nationale des associations d'usagers des transports (Fnaut), ainsi que divers collectifs de riverains et associations de défense de l'environnement ont également déposé un recours contentieux. Par ailleurs, deux recours gracieux ont été déposés directement auprès du gouvernement, notamment auprès du Premier ministre, du secrétaire d'Etat aux Transports, et de la ministre de l'Environnement Ségolène Royal qui, lorsqu'elle était encore présidente de la Région Poitou-Charentes, était opposée à la LGV.
Le Conseil d'Etat ne devrait pas statuer avant le second semestre 2016. Or, les recours déposés ne sont pas suspensifs de l'application de la Déclaration d'utilité publique (DUP).