La signature du protocole d’intentions, relative au plan de financement des travaux, côté français, du projet franco-suisse Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (Ceva) vient d’être parafé à la sous-préfecture de Saint-Julien en Genevois, en Haute-Savoie. Ces engagements permettent d’annoncer un début de l’exploitation au 10 décembre 2017.
Il porte sur la réalisation d’une liaison de 16,5 km entre les gares de Genève-Cornavin et Annemasse, soit 14,5 km en Suisse, et deux kilomètres en France. Il comporte un itinéraire important en souterrains côté suisse avec cinq nouvelles haltes. Avec 800 000 habitants et un fort développement, tant économique que démographique, cette zone représente la deuxième agglomération de la Région Rhône-Alpes, tout comme la deuxième de Suisse.
Rien que dans le canton de Genève, "nous atteindrons les quatre millions de déplacements par jour", prévient Michèle Küntzler, conseillère d’Etat de la République et du Canton de Genève. Le Ceva desservira sur sa zone 83 % des emplois et 75 % de la population. Et surtout, il va permettre l’émergence d’un véritable nouveau réseau de transport en commun ferré, soit 230 km de voies ferrées desservies par une quarantaine de gares. Il concernera les cantons de Vaud, de Genève ainsi que la France, avec une vocation de transport urbain, périurbain, régional et international avec les dessertes de l’aéroport et de la gare TGV de Genève.
Conseil général de Haute-Savoie : premier contributeur au projet Ceva
Sur la partie suisse, le montant des travaux s’élève à 878 millions d’euros, supporté pour une partie par le canton de Genève (381 millions d'euros) et pour l’autre par la Confédération (497 millions d'euros). Les travaux sont engagés depuis plusieurs mois. Le protocole signé hier précise le financement français qui se monte à un total de 234,25 millions d’euros. Sur ce montant, la part de l’Etat français s’élève à 45 millions, elle est de 14,5 millions pour l’Office fédéral des transports et de la Confédération Helvétique, 55 millions pour la Région Rhône-Alpes à 55 millions, 65 millions pour le conseil général de Haute-Savoie, 18,75 millions pour les autres collectivités de Haute-Savoie, 35 millions pour Réseau Ferré de France et enfin, un million pour l’Union Européenne.
Sous les réserves émises par Xavier Roche, directeur financier de Réseau Ferré de France, "l’article 4 de notre statut nous empêche de financer des investissements son couverts par des ressources", ce montage a permis à l’ensemble des partenaires de fixer la date de livraison de l’ouvrage à l’exploitation au 10 décembre 2017.