Auditionné à l’Assemblée nationale le 18 septembre dernier, Guillaume Pepy, président de la SNCF, est revenu sur les principaux enjeux de la future réforme ferroviaire pour son groupe.
Après Jacques Rapoport, président de Réseau ferré de France (RFF) le 10 juillet dernier, c’’est au tour de Guillaume Pepy, président de la SNCF, d’avoir été auditionné le 18 septembre 2013 par les membres de la commission des Finances, de l’Economie Générale et du Contrôle Budgétaire et la commission du Développement Durable et de l’Aménagement du Territoire à propos de la future réforme ferroviaire sur laquelle le Conseil d’Etat doit théoriquement se prononcer à la fin du mois. Pendant deux heures, celui que certains observateurs taxent d’avoir fait main basse sur le rail s’est donc prêté au jeu de questions/réponses d’une vingtaine de députés.
Du transport du quotidien à l’international
Rappelant que cette audition intervient "un peu plus de deux mois après l’accident de Brétigny-sur-Orge", le patron de la SNCF a d’abord tenu à rassurer les députés sur l’amélioration de la qualité de service au cours de ces six derniers mois avec des taux de ponctualité des TER, TGV, Corail/Intercités et Transilien/RER ayant respectivement atteints 92%,91%, 90,7%, 89% et 85%. Des résultats réalisés dans un contexte de "remise à niveau" du réseau se traduisant par une augmentation de 30% du volume de travaux pour la seconde année consécutive. "Notre priorité a été de mettre l’accent sur le réseau existant et le transport du quotidien. En Ile-de-France, il y a eu quatre fois plus de travaux ces cinq dernières années. Mais qui dit travaux, dit perturbations", plaide t-il. Pour autant, le groupe compte également continuer de se développer à l’international qui occupe 25% de son CA. "Nous avons retiré les dossiers de ventes de Trainose, la société grecque chargée de la gestion du réseau ferroviaire, de Brucargo, la plateforme fret de l’aéroport de Bruxelles, et d’un actif de Transdev en Allemagne. Nous allons analyser chacun d’entre eux et déposerons une offre si ces projets nous intéressent", avoue Guillaume Pepy.