Des élus d’Angoulême ont décidé d’aller confronter leur position sur la gratuité des transports sur le terrain. Ils ont donc décidé de passer la journée à Châteauroux, qui revendique une expérience en la matière de plus de dix ans.
"Face à un projet de Busway dont les contours n’ont pas été suffisamment examinés par la majorité, l’opposition a décidé de ne pas rester inactive. A une critique systématique, elle a choisi une méthode certes moins spectaculaire, mais plus constructive", préviennent les élus de l’opposition d’Angoulême sur leur blog, le 24 avril dernier. Revendiquant l'idée que la gratuité pourrait contribuer à améliorer l’offre de déplacements, ces élus ont donc décidé d’en vérifier la pertinence sur le terrain. Direction Châteauroux qui a engagé cette démarche il y a onze ans.
Des remontées de terrain
Premier constat des élus : la fréquentation aurait augmenté de 190% en dix ans. "Une progression qui a permis d’élargir l’offre kilométrique, d’augmenter le cadencement, de développer les transports pour les personnes en situation de handicap et de desservir de nouveaux secteurs. Une réussite totale sur le plan quantitatif et qualitatif", remarque le collectif. Deuxième leçon : une baisse du taux de versement transport (VT) qui "a été porté à 0,6% à Châteauroux, alors que le projet comme celui du Busway inflige un VT à 1,80% ", observent t-ils.
Repousser les limites du concept
Enfin, en termes de ressenti, les élus sont revenus de leurs "travaux pratiques" un brin rêveurs : "le concept de gratuité répond aux objectifs d’une politique moderne des déplacements au sein de laquelle le transport devient un droit pour tous, améliore la mobilité à destination des centres-ville, offre une maîtrise des coûts et fluidifie la qualité de l’air ."