Nicolas Sarkozy a confirmé le 30 juin qu'un projet de loi sur le projet de Grand Paris sera déposé à l'automne 2009. Il propose l'ouverture à la concurrence des transports parisiens.
"Le gouvernement, je vous l'annonce, présentera à l'automne au Parlement un projet de loi spécifique pour piloter le projet du Grand Paris de façon différente de l'habitude, parce que l'ampleur des enjeux doit nous amener à créer un certain nombre de procédures nouvelles", a déclaré M. Sarkozy lors d'une table ronde organisée le 30 juin dans le quartier de La Défense.
Ce texte permettra d'abord "d'accélérer les procédures" pour "éviter les études interminables, les débats qui n'en finissent plus", a précisé le chef de l'État. "Ce sera un vrai débat, une vraie étude, mais pas un truc qui s'éternise pour aboutir à rien", a-t-il ajouté.
Quid du statut de la RATP ?
Le chef de l'État s'est également réjoui que les projets de transports de la région Ile-de-France et ceux du secrétaire d'État Christian Blanc aient pu être réunis sous la bannière du Grand Paris. "On ne va pas faire la guerre des systèmes de transports", a lancé Nicolas Sarkozy.
Que va devenir la RATP ? "Soit elle devient une régie locale, soit elle devient une véritable entreprise de service public”. En clair, la directive européene OSP (Organisation du service public) va bien s’appliquer à la régie parisienne, et Nicolas Sakorzy penche nettement pour la mise en concurrence de l’entreprise sur son propre territoire à partir du 4 décembre 2009, comme stipulé dans le texte européen.
Ce choix lui permettra de continuer son développement en France comme à l’étranger. Pierre Mongin, l’actuel président de la régie, se verrait d’ailleurs proposer “ce défi” par Nicolas Sarkozy, preuve sans doute qu’il fera bien parti du prochain conseil d’administration de la RATP, nommé par décret le 23 juillet prochain…