Parce qu'il faudra bien s'entendre sur les projets de développement du Grand Paris, les députés UMP ont fait le 18 mai un pas vers le président de la région Ile-de-France en remettant en selle son projet Arc Express.
La commission mixte paritaire Sénat-Assemblée (composée de sept sénateurs et sept députés), prévue le 20 mai sur le projet de Grand Paris, sera peut-être moins conflictuelle que prévu. Les élus UMP franciliens ont en effet retiré le 18 mai du projet de loi du Grand Paris l'amendement du Sénateur Yves Pozzo di Borgo. Celui-ci enterrait le projet Arc Express porté par Jean-Paul Huchon, président de la région Ile-de-France, en supprimant son débat public, initialement validé par la Commission nationale du débat public (CNDP) le 7 avril.
Recherche sérenité avant tout
De fait les débats publics concernant à la fois Arc Express et la double boucle de métro automatique, prévue dans le projet de Christian Blanc, secrétaire d'État à la région Capitale, pourraient se dérouler de concert. Nul ne dit cependant si les dossiers seraient alors considérés comme concurrents.
Les élus de droite attendent désormais un geste du conseil régional après cette preuve de leur bonne volonté. En substance, ils espèrent que le débat public sur Arc Express ne commencera pas avant celui sur la double boucle de métro.
Un souhait de l'Élysée
Cette "ouverture" dans le dossier très conflictuel du Grand Paris intervient après que l'Élysée a fait savoir qu'il souhaitait que chacun fournisse des efforts de comprehension mutuels.
Il est vrai que la grogne ne venait pas seulement du camp politique de Jean-Paul Huchon. Les élus du Syndicat des Transports d'Ile-de-France (STIF) avaient adopté à l'unanimité en juillet 2009 le fameux dossier de saisine de la CNDP sur le projet Arc Express.