La CGT s'insurge après l'adoption d'un amendement au projet de loi sur le Grand Paris qui prévoit "une séparation juridique" entre la gestion et l'exploitation de la RATP. Elle dénonce "un dépeçage en règle" de l'entreprise de transports publics.
L'amendement adopté le 12 novembre à l'Assemblée nationale en commission, avant l'examen en séance publique du projet de loi sur le Grand Paris à partir du 24 novembre, prévoit de "confier à la RATP les missions de gestionnaire jusqu'à la date d'ouverture à la concurrence du réseau métro".
Dans un communiqué, la CGT affirme qu'"un tel projet, s’il venait à être adopté, créerait une scission de l’entreprise publique nationale RATP en deux entités distinctes à l’instar de ce qui a été mis en oeuvre dans le domaine du transport à la SNCF", avec Réseau ferré de France (RFF).
Un appel aux parlementaire
"Cette volonté politique n’est pas une contrainte imposée par l’Europe, un cloisonnement des comptes serait parfaitement possible au sein de la RATP", pense le syndicat, qui estime que la séparation du coût (gestion de l'infrastructure) et de ce qui rapporte (exploitation) serait "une remise en cause fondamentale de la nature, du statut et des missions de service public qu’assume depuis plus de soixante ans la RATP".
La CGT "appelle l’ensemble des parlementaires à rejeter cet amendement" et le gouvernement "à s’y opposer". Un nouveau pavé dans la mare d'un texte qui promet une discussion animée en séance publique.