La commission Rocard-Juppé sur le grand emprunt propose d'affecter trois milliards d'euros au développement de nouvelles technologies pour des transports propres. L'aérien et les véhicules terrestres et maritimes en profiteraient.
Le développement de nouvelles technologies propres est urgent dans le secteur des transports, "premier émetteur de CO2 en France" avec 33% des émissions totales, souligne le rapport de la commission Rocard-Juppé. Les émissions de CO2 liées au secteur ont crû de 8% entre 1990 et 2008.
La commission propose donc d'investir deux milliards d'euros pour l'industrie aéronautique et spatiale, et un milliard pour les transports terrestres et maritimes.
L'investissement dans l'aérien
"Avion et hélicoptère du futur", "lanceur spatial de nouvelle génération" ou encore les satellites ... les projets à financer dans l'industrie aéronautique et spatiale sont multiples. Les deux milliards d'euros alloués au secteur seraient utilisables sous forme d’avances remboursables ou de garantie de prêts, pour des projets cofinancés par des partenaires européens et des acteurs privés. Les fonds seraient gérés par Oséo, la banque publique de soutien aux PME.
Le développement de technologies de nouvelle génération s'impose d'autant plus que les émissions de CO2 liées au transport aérien ont progressé de 65% entre 1990 et 2008.
Voitures, camions, navires propres
Quant aux véhicules du futur, le rapport prévoit de faire une dotation d'un milliard d'euros – utilisable à hauteur de 10% par an – à la nouvelle Agence pour les énergies renouvelables qui sera mise en place dans le cadre de l'emprunt.
Celle-ci sélectionnerait et cofinancerait les projets les plus innovants "de démonstrateurs et de plateformes expérimentales dans tous les domaines de la mobilité durable", qu'il s'agisse de batteries, de "véhicules intelligents", ou encore de nouveau matériaux pour voitures, camions, navires, etc.
Les projets devront être portés par des laboratoires et des industriels appartenant à des pôles de compétitivité.