Go-Ahead lance un bus antipollution pour assainir l'air urbain

99,5% des particules ultrafines. À Paris, la RATP va tester plusieurs dispositifs permettant de mieux dépolluer l’air du métro. En Grande-Bretagne, Go-Ahead, l’un des plus grands opérateurs de bus et de chemins de fer du pays, fait tourner depuis plus d’un mois un bus du réseau Bluestar équipé d'un filtre à air. Particularité, le filtre n’est pas placé en sortie d’échappement, mais sur le toit du véhicule et a été spécialement conçu pour piéger 99,5% des particules ultrafines contenues dans l'air ambiant. Go-Ahead a choisi la ville de Southampton pour lancer ce bus prototype, ville considérée comme à la limite du seuil de pollution insalubre par l’OMS début 2018. «Nous voulons que ce projet pilote montre que les autobus doivent être considérés comme une solution non seulement au problème de la congestion urbaine, mais également au problème de la qualité de l'air», a déclaré David Brown, directeur général de Go-Ahead. Purifier l'air sur 10 mètres de haut. Selon l'OMS, les problèmes de santé associés à la pollution de l'air extérieur sont responsables de 4,2 millions de décès prématurés dans le monde. Au Royaume-Uni, le ministère de l'Environnement, estime que la pollution atmosphérique par les particules réduit l'espérance de vie de six mois en moyenne. Le filtre à air est fabriqué par Pall Aerospace, leader mondial en filtration pour l’aérospatiale et la défense. «Si tous les bus Bluestar étaient équipés de cette technologie, l’air de la ville de Southampton serait purifié 16 fois par an à une hauteur de 10 mètres», indique la compagnie. David Brown signale que l’ensemble des 5.000 bus de Go-Ahead pourrait être équipés de ce dispositif si le procédé s’avérait concluant à la fin de l’expérimentation. G. H.