Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, a annoncé hier, 18 février, que certains chantiers de développement ferroviaire prévus en 2015-2016 seraient reportés d’une à deux années.
Hier, mercredi 18 février, Alain Vidalies, secrétaire d’Etat aux Transports, a présidé le premier "Comité de suivi de la sécurité ferroviaire", dont il a présenté les résultats avec Guillaume Pepy, président du directoire SNCF et de SNCF Mobilités, et Jacques Rapoport, vice-président du directoire SNCF et président de SNCF Réseau. "En raison du volume sans précédent de travaux engagés [les quatre LGV en construction, ndlr], et eu égard aux ressources spécialisées disponibles", le ministre a annoncé que "de nouveaux chantiers de développement dont le démarrage était programmé initialement en 2015-2016 allaient être décalés d’un à deux ans"*. Décision accompagnée d’un appel à SNCF Réseau pour "faire évoluer son organisation et ses modes de fonctionnement vers une plus grande efficacité".
Une réduction des effectifs en cause ?
Pourtant, ce manque de "ressources spécialisées disponibles", des techniciens de haut niveau qui doivent tester les installations de sécurité, concerne les équipes de SNCF Infra, la maintenance SNCF désormais rattachée à SNCF Réseau. Alors que la réforme ferroviaire doit encore prouver cette "efficacité" demandée, faudrait-il également incriminer dans ce manque de "ressources spécialisées" une politique généralisée de réduction des effectifs ? D’autant que la démarche risque de mal passer auprès des collectivités territoriales à qui l’Etat et la SNCF demandent souvent de "mettre la main à la poche". Et qui auront beau jeu de rappeler que "gouverner c’est prévoir" …
* Parmi les chantiers reportés, on évoque les modernisations de la ligne Cannes–Grasse, de la gare de Laval et la réouverture de la ligne Chartres-Voves.