Le 4 février dernier, Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, à la mer et à la pêche, a visité le chantier de la ligne à grande vitesse Sud Europe Atlantique qui reliera Tours et Bordeaux sur 300km auxquels s’ajoutent 40km de raccordements avec le réseau classique.
Une ligne qui, à mi-2017, mettra Paris à moins de deux heures de Bordeaux. Le ministre était notamment accompagné de Jacques Rappoport, le nouveau président de Réseau ferré de France (RFF), d’Hervé Tricot, président de LISEA le concessionnaire de la LGV-Sud Europe Atlantique et de nombreux élus dont Michel Boutant, président du conseil général des Charentes. Le ministre a assisté à la pose des premiers voussoirs du viaduc de la Boëme situé au km 208 de la ligne nouvelle, à l’ouest d’Angoulême.
Les travaux de construction de cet ouvrage d’une longueur de 450m et de 23cm de hauteur qui franchit un affluent de la Charente ont été lancés en juillet 2012. Les 18 premiers voussoirs de la première travée sont installés à l’aide d’une grue de 350 tonnes, tandis que les 167 autres éléments de ce type (*) seront posés par haubanage, une méthode qui permet de stabiliser l’ouvrage entre chaque pile. Le viaduc de la Boëme est l’un des plus importants ouvrages d’art de la ligne, et il devrait être achevé à la fin de 2013.
Cette visite a été l’occasion pour Frédéric Cuvillier de rappeler l’impact de la ligne en matière d’aménagement du territoire notamment avec ses retombées sur les TER (le ministre à mis en avant dans ce domaine les projets des deux département charentais pour Angoulême – Cognac – Saintes – Royan), et a réaffirmé l’idée que la "hiérarchisation du Snit", actuellement en cours d’examen par la commission Duron n’a pas pour objectif "d’arrêter les grands projets – qui totalisent 245 milliards d’euros- mais d’optimiser l’argent public" qui, parallèlement, s’investira à hauteur de deux milliards d’euros en faveur du "renouvellement et de la modernisation du réseau existant".