Interpellé par les élus limousins favorables au projet de barreau LGV Limoges-Poitiers, François Hollande leur a adressé un courrier dans lequel, tout en conservant la neutralité exigée par sa fonction, il dresse une sorte de feuille de route pour continuer à faire vivre le dossier.
Il écrit notamment: "l'objectif est [...] que les projets soient prêts à être lancés dès que leur financement aura été stabilisé [...] la faisabilité de la ligne LGV Limoges-Poitiers repose sur la possibilité, pour les différentes parties prenantes, de dégager les moyens de financement nécessaires", précisant encore que ce tour de table devait être réalisé "préalablement au lancement du projet". Soit avant le lancement de la déclaration d'utilité publique, début 2015.
Le courrier évoque trois pistes de financement : le prochain contrat de plan, l'Europe, les financements de longue durée. Les élus porteurs du projet - essentiellement le maire de Limoges, la présidente du conseil général de la Haute-Vienne et le président du conseil régional - ont fait appel à un cabinet spécialisé pour une mission d'ingénierie financière qui devra rendre ses conclusions d'ici la fin 2014. De quoi faire renaître les tensions en Limousin, où le projet est très contesté, tant sur le plan de son utilité que sur celui des aspects économiques et environnementaux.