Les travaux de la future liaison transfrontalière Genève Cornavin, Genève Eaux-Vives, Annemasse (Ceva) ont démarré en 2011, du côté Suisse et, officiellement depuis hier matin, 19 mai, côté français, inaugurés par Jean-Jack Queyranne, président de Rhône-Alpes. La mise en circulation de ce RER international est prévu pour 2019.
C’est à la fois dans l’optique d’augmenter la part des transports en commun et celle de coller à l’augmentation forte des déplacements quotidiens dans la zone frontalière franco-suisse, qu’a été conçu le projet Ceva. En 2011, on comptabilisait 600 000 déplacements quotidiens, soit 20 % de plus qu’en 2002. Et moins de 16 % sont effectués en transport en commun, provoquant une forte congestion du trafic routier.
En fait, le Ceva représente le chaînon manquant d’un peu plus de 16 km, pour relier les réseaux ferrés suisses et français. Le réseau représentera au final 230 km de lignes desservant une quarantaine de gares pour un million d’habitants sur deux cantons suisses et un département de Rhône-Alpes, la Haute-Savoie.
C’est d’ailleurs cette dernière collectivité qui, avec 65 millions d’euros, bien qu’il ne s’agisse pas d’une compétence départementale, occupe la première place en matière de financement. "Cette réalisation représente un point-clé dans l’organisation des transports en Haute-Savoie, tant pour les déplacements domicile-travail, que pour les loisirs ou l’accessibilité longue distance", assure Christian Monteil, président du conseil départemental. Viennent ensuite la Région Rhône-Alpes (55 millions d'euros), l’Etat (45 millions), SNCF (35 millions), l’Office Fédéral des Transports (14,5 millions)… pour un total de 234,2 millions d’euros du côté français.
A sa livraison en décembre 2019, le Ceva va optimiser les temps de parcours et apporter une offre de transport supplémentaire : Annemasse-Genève Cornavin en 20 mn, avec un train toutes les dix minutes en heure de pointe et une tarification simplifiée avec un seul ticket.