A moins de deux mois du coup d’envoi des Jeux Olympiques de Londres, les pouvoirs publics veillent au grain et viennent d’accorder aux salariés du métro des primes destinées à compenser la surcharge de travail attendue. Objectif : éviter le moindre mouvement social.
En tant que ville organisatrice des Jeux Olympiques, Londres a investi environ 7,5 milliards d'euros en infrastructures de transport, et ce dans un contexte de réduction budgétaire décidée par le Premier ministre David Cameron. Pour éviter toute fausse note, plusieurs milliers de salariés du "Tube" ont déjà perçu une prime individuelle d’environ 1000 euros destinée à compenser la surcharge de travail qui les attend entre le 27 juillet et le 12 août prochain. Par ce geste, le gouvernement veut se barder contre tout risque de mouvements sociaux durant cette période.
La pression monte dans les bus
Si les salariés du métro ont été les premiers "servis", les conducteurs de bus rongent leur frein pour percevoir à leur tour une indemnité. En effet, Unite, l’un des syndicats professionnels les plus influents du pays, menace déjà d’une action après le refus de 21 compagnies de bus de payer un bonus exceptionnel d’environ 620 euros par salarié. Parfaitement conscient de la position de force dans laquelle il se trouve, le syndicat en profite également pour mettre d'autres dossiers importants, comme la réforme de retraites des fonctionnaires et celle du service de santé public sur le tapis. Dans la foulée, les "Boris bikes" chargés de l'entretien des vélos en libre-service de la capitale, ont déjà prévu de se rallier au mouvement s’ils n'obtiennent pas de contrepartie financière.