Pour la Fédération des Associations d’Usagers des Transports (Fnaut), la politique des transports serait "à la veille d’une régression". Analyse développée par la Fnaut, lors d’une conférence à Paris le 16 mai dernier.
Régression manifestée par des nouvelles équipes municipales qui remettent en cause des projets de BHNS et de tram lancés par leurs prédécesseurs (Amiens, Aubagne, Avignon, Chalon-sur-Saône, Caen, Montbéliard, Niort et Périgueux), et suppriment des couloirs bus, voire relancent l’idée de création de parkings en centre-ville.
Autres signes régressifs, l’élaboration des CPER 2014-2020 quand l’Etat pousse les Régions à réinvestir dans les routes, et que certaines d’entre elles rechignent à le faire pour remettre à niveau des lignes ferroviaires, voire estiment en avoir assez fait pour le rail (1).
Parallèlement, l’Etat "négocie avec les sociétés autoroutières la réalisation de 3,5 milliards d'euros de travaux en échange d’une prolongation de leur concessions", tandis que des "élus territoriaux, de droite comme de gauche, encouragent la réalisation de nouvelles autoroutes".
L'ensemble de ces faits se déroule par ailleurs sur fond de renoncement à une écotaxe pourtant "prévue de faible niveau, quatre fois inférieur à celui en vigueur en Allemagne".
A l’opposé de la ministre de l’Ecologie, la Fnaut pense que c’est le report de l’écotaxe qui est "punitif". Pour les usagers avec "e blocage de projets TCSP", pour les habitants "soumis aux nuisances du transport routier" et pour les contribuables "qui subventionnent le transport routier de fret".