Le contrat liant l’autorité organisatrice de transport francilienne à la SNCF a été signé le 10 avril dernier. Plus exigeant que le précédent, il renforce le "suivi" de la qualité de service du transporteur, et prévoit des incitations financières plus importantes.
Dans le cadre de négociations menées depuis plusieurs semaines, le contrat liant le Stif à la SNCF sur la période 2012-2015 a été signé le 10 avril dernier. A travers cette feuille de route de cinq ans, il s’agira d’améliorer l’offre de transport et la qualité de service, mais aussi de développer et de moderniser le réseau francilien. A la clé : un budget de 9,6 milliards d’euros, dont sept milliards d'euros de contributions annuelles et 2,6 milliards d’euros d'investissement.
La carotte ou le bâton
A la barre du fonctionnement quotidien du réseau ferré francilien, la SNCF se voit contrainte d’apporter des résultats et des avancées concrètes en terme de qualité de service. Ainsi, la ponctualité fait l’objet d’un durcissement de son indicateur de suivi, tandis que l’amélioration du service et la modernisation du réseau héritent d’un programme d’investissement de 2,6 milliards d’euros. Sur le même mécanisme, l’incitation à la réalisation de l’offre et à la ponctualité passe d’un montant annuel de 11,3 millions à 26,6 millions d’euros, amenant le seul poids de la ponctualité dans le système global à augmenter de plus de 55% par rapport au contrat précédent, passant ainsi de 5,4 à 12,6 millions d’euros annuels.
Une meilleure information
Autre tour de vis : l’information apportée aux voyageurs, qui devient une priorité contractuelle dotée d’une incitation financière passant d’un montant annuel de 2,8 millions à 4,1 millions d’euros. Sur le terrain, la mesure de la qualité de l’information sera progressivement unifiée, grâce à la contractualisation du Schéma directeur de l’information voyageur (SDIV). A ce dispositif s’ajoute une enquête de perception portant notamment sur la ponctualité, la sûreté, l’accueil, la propreté, la gestion des espaces, l’accessibilité sera menée par l’AO, tandis que la voix des usagers sera renforcée dans la structure décisionnaire grâce à une meilleure utilisation des comités de lignes, dont le fonctionnement sera rénové, et au développement d’un retour d’expérience destiné à comprendre les causes des incidents majeurs.