Le 5 avril dernier, le conseil d’administration de Réseau Ferré de France (RFF) s’est prononcé en faveur de la poursuite du projet de ligne nouvelle entre Paris et la Normandie. Prochaine étape : le lancement des études préalables à l’enquête d’utilité publique.
"Le débat public qui s’est tenu du 3 octobre 2011 au 3 février 2012 a fait apparaître des points de convergence, notamment sur la nécessité de construire de nouvelles gares dont une à Rouen (rive gauche) sur le site de Saint-Sever", résume Réseau Ferré de France (RFF) dans un communiqué de presse publié à l’issue de la délibération de son conseil d’administration le 5 avril dernier. Objectif : parvenir à un consensus sur le projet d’une ligne nouvelle de 280 kilomètres et 90 kilomètres de raccordement avec quatre variantes entre Paris et Mantes, et trois grands scénarios à l’Ouest de Mantes. Au-delà des 25 réunions publiques organisées, le site internet du projet a enregistré plus de 70 000 connexions.
Rapprocher la Normandie du Grand Paris
Sur ce dossier, le challenge est triple puisqu’il s’agit de réduire les temps de parcours entre Paris et Rouen (45 minutes), Paris-Le Havre (1h15) et Paris-Caen (1h15), augmenter la capacité du système ferroviaire et améliorer la desserte ferroviaire des ports. Pour cela, les hypothèses retenues par les acteurs s’orientent vers une ligne nouvelle réservée à la circulation de voyageurs adaptée à une vitesse de 250 km/h à l’Ouest de Mantes et à 200 km/h entre Paris et Mantes, des voies dédiées pour les trains directs entre Paris/La Défense et Mantes ainsi que le passage à quatre voies de la section entre Mantes et Epône. "Nous avons demandé le renforcement de la coordination avec l’ensemble des projets de transports régionaux", souligne RFF. Un appel du pied pour une "connexion" stratégique avec le chantier du Grand Paris ?
Mise en place d’un comité de pilotage
Prochaine étape : les études préalables à l’enquête publique qui se fera par RFF sous l’égide d’un comité de pilotage associant notamment l’Etat et les principales collectivités locales concernées. Un dispositif d’information et de concertation sera également mis en place sous la "surveillance" avisée d’un garant désigné par la Commission nationale du débat public. L’ objectif est d’affiner les différentes parties du projet tout en veillant à sa cohérence et aux conditions de son financement. "Elle permettra d’amener le projet à un niveau de précision et d’adhésion suffisants pour qu’il puisse être présenté à l’enquête d’utilité publique", assure RFF.