Ferroviaire : le Maroc, locomotive de l'Afrique et des pays arabes
Le Maroc vient d'être classé numéro un des pays d'Afrique et arabes en matière d'infrastructures ferroviaires par le dernier rapport du Forum économique mondial 2015-2016 sur la compétitivité globale des pays.
Numéro 1 en Afrique et 33e sur 140 pays. Le dernier classement du Forum économique mondial relève les grands progrès du Maroc, qui a rattrapé en l'espace de quelques années son retard en matière d'infrastructures de transport, en particulier ferroviaires. Sur le continent africain, il devance l'Afrique du sud (42e mondial) et la Namibie (50e) et prend la tête de la délégation arabophone devant l'Arabie Saoudite (46e) et la Tunisie (57e).
Depuis le début des années 2000, le Roi Mohamed VI a entrepris une vaste politique d'investissements pour moderniser le réseau ferroviaire et faire du royaume chérifien une place forte de l'économie mondiale. A fin 2013, l'ONCF, l'équivalent marocain de la SNCF, enregistrait 3 657 km de voies ferroviaires (2 238 km d'entre elles sont électrifiées), empruntées par 39 millions de voyageurs et 34 millions de tonnes de marchandises.
Grace à la ligne à grande vitesse (LGV) reliant Tanger (Nord du pays) à Casablanca (Centre) - mise en service en 2018 - le Maroc peut se prévaloir de disposer d'impressionnants équipements comme le viaduc El Hachef entre Asillah et Tanger, qui sera le plus grand du continent. Réalisée par des ingénieurs français de la SNCF, cette ligne à grande vitesse doit relier Casablanca à Tanger en 2h10 au lieu de 4h45 minutes actuellement.
D'ici 2035, il est prévu d'étendre ce maillage de Marrakech, Essaouira jusqu'à Agadir et Oujda, à l'est du royaume. Les gares TGV ont aussi pour l'essentiel été rénovées ou fait l'objet d'un programme d'investissement conséquent. Enfin, le Maroc a amélioré son offre de transport urbain à Casablanca et Rabat avec la construction de lignes de tramway. D'autres villes comme Marrakech sont en passe de les imiter.