La transformation de la gare Matabiau en pôle multimodal capable de gérer une fréquentation multipliée par deux à l’horizon 2020-25 (de 9 à 18 millions de voyageurs), et une métamorphose de 400 hectares dans les quartiers avoisinants – se fera, malgré l’incertitude sur l’arrivée de la LGV Bordeaux-Toulouse.
C’est ce qu’ont voulu marteler les élus toulousains en lançant officiellement lundi 5 juin la campagne d’information publique et l’exposition qui se tiendra jusqu’au 4 octobre. Les présidents de Toulouse Métropole, Pierre Cohen, de la région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, le représentant du conseil général, le préfet Henri-Michel Comet et les directeurs régionaux de RFF et de la SNCF, étaient tous là pour rappeler leur attachement à ce projet. Le préfet s’est voulu rassurant. "L’Etat souhaite épauler EuroSudOuest en termes de réflexion et de financement, a-t-il souligné, pour que Toulouse entre dans le club des métropoles européennes". Il a insisté sur "l’intelligence territoriale que porte ce projet avec une remarquable concertation entre institutions".
Depuis 2010, 18 études ont été menées conjointement par les sept partenaires* sur le développement du ferroviaire, l’intermodalité, l’accessibilité et la programmation urbaine. "Elles montrent la faisabilité du projet", a insisté Pierre Cohen. Elles aboutiront en 2014 avec le plan guide urbain piloté par le catalan Joan Busquets (qui mène aussi la transformation du centre-ville) et le plan guide ferroviaire, parallèlement aux études préliminaires sur le pôle multimodal.
Joan Busquets présentera les premières esquisses le 26 juin prochain, lors de la première réunion publique à Toulouse. Le lancement des travaux est annoncé pour 2015-2018, et l’achèvement du projet prévu à l’horizon 2035.