Le blocage du dépôt de bus de la compagnie TICE en Essonne, débuté le 3 avril dernier par les conducteurs de la société STA, se poursuit. Pour obtenir le déblocage du site, une audience en référé s'est tenue le 5 avril. La décision du tribunal devrait être rendue demain midi. D'ici là, le trafic reste interrompu.
Les 80 000 usagers du réseau de bus TICE à Bondoufle en Essonne ne peuvent toujours pas prendre le bus depuis le 3 avril dernier. "En raison du blocage du dépôt des bus par des grévistes d'une société extérieure, aucune ligne TICE ne circule actuellement. Le dépôt est toujours bloqué ce jeudi 5 avril, le trafic est nul sur le réseau", a précisé le 4 avril la société sur son site internet. En effet, les conducteurs du réseau TICE, une filiale du groupe Keolis qui dessert tout le centre de l’Essonne ne sont pas en grève. Ce sont ceux d'une autre compagnie de transport du département, la STA, également filiale de Keolis, qui bloquent le dépôt pour demander des augmentations de salaires.
Un moyen de se faire entendre
Cette grève intervient en effet dans le cadre des négociations annuelles obligatoires. La direction a fait une proposition de hausse des salaires de 1,5%, alors que les grévistes demandent 2,5%. Le mouvement, qui a démarré le 27 mars dernier, a cependant pris une tournure plus radicale en choisissant d'occuper des locaux qui ne sont les leurs. "Nous n’avons toujours pas été reçus par notre direction, explique Baha Boudhaouia, délégué syndical FO chez STA, interrogé par Le Parisien le 4 avril. Nous sommes une filiale de Keolis, le réseau TICE aussi. Donc, nous avons bloqué leur dépôt pour nous faire entendre". Et le mouvement ne semble pas s’essouffler.
Pour obtenir le déblocage du site, une audience en référé au tribunal de grande instance a été demandée. "La décision du tribunal est prévue demain midi [le 6 avril]", a précisé le réseau TICE. Jusque-là le trafic est donc interrompu les 5 et le 6 avril.