Elisabeth Borne confirme le recentrage sur les transports du quotidien
Pause dans les grands projets. Le président de la République, Emmanuel Macron, l’avait annoncé samedi 1er juillet lors de la mise en service de la LGV Paris-Rennes : les grands projets d’infrastructures financés sur les deniers publics sont suspendus. Dans une interview donnée à notre confrère les Echos, la ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, confirme la nécessité de « ne pas poursuivre une politique de transports faite de promesses non financées ». Ainsi, près de 10 milliards de projet annoncés ne seraient pas financés. Elisabeth Borne préfère donner la priorité à « la mobilité pour tous et pour tous les territoires », rappelant que « 40% de la population vit en dehors des périmètres de transport urbain, sans autre possibilité que la voiture individuelle ».
Loi de programmation. En conséquence, « l’argent doit aller prioritairement à l’entretien et à la modernisation » des réseaux existants. La ministre annonce également le lancement, à la rentrée, d’une vaste consultation destinée à recueillir l’avis des Français sur leurs besoins en matière de déplacements, les Assises de la mobilité. Il s'agira d'« identifier les bonnes initiatives, se projeter sur tout ce que l'innovation peut nous apporter ». Un tri dans les grands projets (LGV Sud-Ouest, Poitiers-Limoges, canal Seine-Nord, A45…), sera effectué à l’occasion du vote d’une loi de programmation, au premier semestre 2018. « Elle fixera les investissements sur les dix ans à venir, dans un cadrage budgétaire clair ». Enfin, au chapitre des ressources, Elisabeth Borne envisage de relancer la mise en place de péages pour les poids lourds sur certaines sections de routes nationales.
Sandrine Garnier