L’avertissement de l’Agence de financement des infrastructures de transport françaises avait été adressé peu avant le premier tour des élections municipales. Elle rappelait l’absence de financement prévisible de l’Etat pour le troisième appel à projets TCSP. Ce qui n’avait sensibilisé que les élus spécialisés transports et les professionnels.
Le résultat du premier tour des élections municipales le 23 mars dernier pourrait remettre en avant l’importance stratégique de ces choix. Si la victoire de sortants acquis au développement du transport public - comme celle d’Alain Juppé à Bordeaux et celle prévisible de Gérard Collomb à Lyon - permettront de garder un cap déjà tracé, dans d’autres agglomérations, les cartes devraient être quelque peu rebattues.
Parfois à la hausse en raison des accords de second tour, d’ores et déjà signés entre PS et écologistes. Qui pourraient, comme à Paris et dans d’autres grandes métropoles, comme Nantes ou le casus belli aéroportuaire de N.-D. des Landes a été repoussé, faire des transports un enjeu politique de taille durant les prochaines années?
A contrario, on constate le hiatus grenoblois opposant EELV et Front de gauche qui, face au PS, achoppe sur des conceptions incompatibles en matière d’aménagement urbain et de transports. Tandis qu’à Marseille, la seconde agglomération française, le débat transport a été inexistant et/ou inaudible. Une absence dramatique dans une métropole en cours de mise en place, et dont l’importance lui aurait permis - partout ailleurs en Europe - de bénéficier d’ores et déjà de l’équivalent d’un système de type RER !