Ségolène Royal, ministre de l'Ecologie, du Développement durable et de l'Energie, interrogée sur France 5, a évoqué une seconde vie pour les 173 portiques écotaxe installés en France, et rendus inutiles depuis l’avortement du projet le 9 octobre. Parmi les "pistes", la ministre envisage d’en faire un indicateur pour la gendarmerie.
"Est-ce que ces portiques vont être utilisés pour autre chose ?", demande Caroline Roux, journaliste et présentatrice de "C Politique" sur France 5 le 16 novembre. "Oui", lâche son invitée Ségolène Royal, ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie. Le 9 octobre, cette dernière suspendait sine die la taxe controversée sur les poids lourds, alias écotaxe, laissant les 173 portiques de contrôle dormir sur les routes françaises.
Contrôles, embouteillages et intempéries
Pour ne pas "gaspiller" les quelque 650 millions d’euros investis dans ce système, la ministre, discrète sur le sujet, a donc annoncé que "plusieurs pistes de revente de ces portiques" avaient été soulevées. Entre autres, ils pourraient donner "des indications à la gendarmerie", "mesurer les embouteillages" ou "prévenir des intempéries", a-t-elle énuméré.
Compte-tenu de l’investissement des installations, du contrat avec la société Ecomouv’ qui risque de coûter cher à l’Etat, et du manque à gagner causé par la suspension de l’écotaxe (un milliard d’euros brut par an), Ségolène Royal assure que le dispositif génèrera "des rentrées financières", d’une façon ou d’une autre. Le public sera "très prochainement" informé de la nature de cette résurrection.